Il y a un an déjà, je quittais le beau pays de Quimperlé après cinq jours intenses au festival des Rias 2022 !

Une année durant laquelle j’ai parcouru toutes les mers du globe, bercée par le souvenir de tant d’émotions et de rencontres. 

Mais, depuis quelques jours, une étrange force naturelle m’attire à nouveau vers les rivages du sud-Finistère.  Comme les saumons qui reviennent frayer dans les lieux de leur naissance, je remonte vers ces terres hospitalières. Portée par une marée humaine de passionnés d'arts de la rue, je m'apprête à  ressentir des vagues de  plaisir au cours de nouvelles rencontres artistiques. 

M'émerveiller, m'émouvoir encore, tout en flânant dans les sept communes qui accueillent les spectacles ! J’en ai déjà la chair de poulpe !

Selon le dicton « Qui voit Groix, voit sa joie », c'est avec un bonheur inouï que ce matin, au lever du soleil,  j'aborde les rives du Pouldu à Clohars Carnoët, juste en face de mon île préférée.

J'aperçois alors sur le rivage un Objet Flottant Non Identifié. Une barque ? Un bateau ? Un paquebot peut-être ?

Une sirène retentit, un homme commence l'ascension de la passerelle, hésitant à monter dans les gréements ! 

Nous allons alors vivre avec lui un voyage extraordinaire entre ciel et mer.  Accompagné d'une musique douce, il s'approprie le vaisseau flottant. Le voici qui se balance, s'envole, tournoie, rebondit puis se retrouve au pont inférieur. 

La musique s'accélère alors, et le voilà qui affronte les éléments : le vent, l'orage, la tempête. La mer se démonte puis se calme à nouveau lui permettant d'entamer une danse amoureuse. La danse fait à nouveau place à la voltige. Quelle performance ! J'en ai le souffle coupé !

Comme je l'entends ensuite dans le discours d'ouverture : « Merci Damien Droin de la compagnie « Hors Surface », pour ce moment poétique suspendu qui nous plonge dans le bain de cette 14e Marée de théâtre de rue !

A très vite !

Chimèrement vôtre.